Dans l'antiquité, le mariage était déjà précédé de fiançailles, mais sans réelles obligations. Et lors du mariage, la mariée recevait la famille du marié avec, chose marquante, des sacrifices qui étaient offerts sur l'autel familial. Autour d'eux, dix témoins apposaient leur sceaux, sur du papier officiel.
Un prête, appelé « augure », vérifiait soigneusement les intestins de l'animal sacrifié et, sans signes favorables cela signifiait que les dieux n'approuvaient pas le mariage. Le cas contraire, c'était de bon augure ... les mariés s'engageaient devant le prête qui présidait le rite. Celui-ci prononçait la formule : "Ubi tu Gaius, ego Gaia - ", ce qui, vous l'aurez compris, signifie : "Où tu seras toi l'homme, je serai moi la femme."
Puis c'était la fête, avec une procession qui suivait 5 joueurs de flûtes, tout en entonnant des chants. En signe de fertilité, les enfants jetaient sur le cortège des noisettes. Le cortège se dirigeait vers la maison du marié. Une assistante de la mariée dite pronuba, accompagnait celle-ci jusqu'au lit, avant que l'intimité reprenne ses droits.
A vrai dire, la jeune femme n'avait pas plus de droits en tant que femme mariée qu'en tant que fille. Ainsi pour le choix de son époux, la future épouse n'avait aucun droit de regard et ce n'était pas l'amour qui dictait un mariage. La demande en mariage était une sorte de contrat entre un homme et le père de la jeune fille qu'il convoitait. Cet homme ne prenait d'ailleurs pas épouse pour le plaisir puisque le mariage était une obligation de citoyen, tout au moins dans l'antiquité grecque.
Dire « union entre un homme et une femme » ne voulait pas dire qu'il y avait égalité de droits entre les deux partis. La femme était dans le mariage à l'image de ce qu'elle était dans la société considérée. A quelques nuances près, partout, la femme ne tenait son autorité et son prestige dans la famille que sous le consentement de l'homme. Ces archaïsmes ont bien trop longtemps persisté.
« Jamais demeure n'a abrité de si belles amours, jamais amour n'a uni deux amants par de si beaux nœuds que ceux qui enchaînent aujourd'hui les cœurs de Thétis et de Pélée ».
Autre temps, autres mœurs, la société évolue ... heureusement !
Bon, vous permettez ... mariage antique mais pas en toc ! Je l'ai fait !
Véro